Salut les Doers et Makers,
en pleine COP28, comment arriver à un consensus ?
Le modèle Lewis
Richard Lewis est un linguiste britannique. Voyageur du monde qui parle dix langues, qui a vendu plus d’un million d’exemplaires de son livre «When Cultures Collide» publié pour la première fois en 1996.
Il a tenté un sacré truc : représenter les cultures du monde sur un seul graphique, un triangle : The Lewis Model.
Après avoir visité 135 pays et travaillé sur plus de 20 d’entre eux, il est arrivé à la conclusion que les humains peuvent être divisés en trois catégories claires, basées non pas sur la nationalité ou la religion mais sur le COMPORTEMENT.
Il l’a fait en étant conscient du champ de mines que représente les évaluations inexactes ou les exceptions, les dangers des stéréotypes.
L’exercice est intéressant.
Lewis place les peuples sur leur axe dominant selon trois typologies: Linéaire-actif, Multi-actif et Réactif.
Les typologies du Modèle Lewis
- Linéaires-actifs :
Ceux qui planifient, mettent dans les agendas, organisent, enchaînent des actions dans la durée, font une chose après l’autre.
On y trouve les Allemands et les Suisses. - Multi-actifs :
Ceux qui sont loquaces et virevoltants, qui font beaucoup de choses à la fois, la planification de leurs priorités ne se fait pas selon un calendrier mais en fonction de l’émotion ou de l’importance relative du sujet et du moment.
On y trouve l’Europe du Sud, les Latino-Américains. - Réactifs :
Ceux qui privilégient la courtoisie et le respect, l’écoute tranquille et calme de leurs interlocuteurs, qui réagissent attentivement aux propositions de l’autre partie.
On y trouve les Asiatiques.
Selon lui, cette catégorisation ne change pas de façon significative au cours du temps :
Le comportement des gens de différentes cultures n’est pas quelque chose qui change facilement. Il existe des tendances claires, des séquences et des traditions. Les réactions des Américains, des Européens et des Asiatiques sont prévisibles... Même dans les pays où le changement politique et économique est actuellement rapide, les attitudes et les croyances profondément ancrées vont résister à une soudaine transformation provoquée par des pressions de réformistes, de gouvernements ou de conglomérats multinationaux.
Bien que les trois types soient distincts, chacun possède des éléments comportementaux des deux autres catégories, déclinés dans cette vue triangulaire, il s’agit de savoir lequel est dominant.
On comprend mieux pourquoi les gros machins des grandes organisations internationales, multiculturelles, ont leur propre biorythme et semblent si lents à agir.
Un sacré défi que les peuples doivent surmonter au quotidien pour se comprendre et agir ensemble, malgré leurs freins ancestraux… en particulier face au réchauffement climatique, à l’irruption de l’Intelligence Artificielle et à la re- ou dé-mondialisation de l’économie.