Salut les Doers et les Makers, cassons nos préjugés…
Les communautés microbiennes nous gouvernent et le champion du monde de Memory s’appelle Ayumu… C’est un singe.
Voilà de quoi casser nos préjugés sur l’importance de l’infiniment petit et les capacités de nos amis les singes.
Un professeur en écologie microbienne de Sydney a calculé que si l’on pesait tous les animaux et les plantes de notre planète, baleines, baobabs et nos 7 milliards d’humains compris, leur masse serait inférieure à celle de l’ensemble des microbes qui nous entoure.
Et c’est là, sous nos pieds, que se jouent les écosystèmes de la planète. Les microbes sont absolument partout, en symbiose ou parasitisme, dans les lacs, les océans, les montagnes, les forêts ou les déserts.
Ce micromonde influence immensément notre macromonde : il contrôle tous nos écosystèmes. Il est en première ligne face au danger des perturbations générées par l’activité humaine, mais aussi capable de réparer.
Le corps humain est lui aussi une petite planète pour cet infiniment petit, le microbiote. Notre corps est complètement dépendant de l’activité microbienne. Nos bactéries intestinales sont aussi bien impliquées dans notre métabolisme et notre système immunitaire, que dans notre santé mentale et notre évolution.
Au Japon, Ayumu est pote avec Tetsuro Matsuzawa, primatologue et philosophe de formation qui dirige une équipe d’une quarantaine de professeurs.
Ayumu est un chimpanzé qui sait reproduire des suites numériques à peine aperçues et remet en cause notre supériorité cognitive. Sur un écran une série de chiffres apparaît dans le désordre pendant 65 centièmes de secondes avant d’être masquée.
Il doit les restituer ensuite classés par ordre croissant. Il ne se trompe pas, c’est hallucinant.
N’essayez pas, vous n’avez aucune chance : le singe bat l’homme à plate couture.
Le plus incroyable, c’est que les adultes apprennent à leurs bébés, et que quatre ans plus tard ils sont plus forts que leurs aînés.
Matsuzawa a formulé l’hypothèse du cerveau social : l’homme aurait perdu sa capacité de mémorisation photographique pour se concentrer sur le contexte social, développer sa capacité à comprendre le sens de ce qu’il voit, pas le singe.
Le volume de notre cerveau est limité et le langage a chassé la photo, mais il est aussi plastique et s’adapte tout au long de notre vie.
Comme notre mémoire photographique n’est plus ce qu’elle était, nous utilisons notre cerveau social pour développer l’intelligence collective et notre potentiel de collaboration.
Casser les préjugés, c’est aussi casser les mauvaises habitudes, ce qui revient à considérer le changement comme la norme. Alors si vos projets partent en vrille à peine commencés, pensez à la vertueuse collaboration du monde microbien !
…Et surtout développez votre cerveau social avec méthode pour décider comment passer de l’idée à l’action, en équipe… avec PdI, pardi !