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La procrastination est-elle inévitable ?

Salut les Doers et les Makers, procrastiner, que c’est vilain… Mais repousser au lendemain ce que l’on peut faire le jour même… c’est tellement humain.

Toutes les choses à faire ont une fâcheuse tendance à déraper systématiquement. Alors, comment pirater sa tendance à la procrastination ? Et celle des équipes avec qui l’on travaille ?

Un peu d’histoire. Dans les années 50, le chercheur britannique Cyril Northcote Parkinson théorise que tout travail au sein d’une administration croît à l’infini, car :

  • la loi des gaz s’applique au travail : un gaz est expansible, il s‘étend jusqu’à occuper tout le volume qui lui est imparti = un travail est également expansible, il s’étend jusqu’à occuper tout le temps qui lui est imparti
  • son expérience dans l’administration britannique lui permet de mettre en évidence un fonctionnement autarcique, qui mobilise mécaniquement de plus en plus d’énergie interne
  • Plus il y a de bureaucrates, plus ils créent des circuits de validation, d’approbation, de rejet, sans que la quantité de travail perçue de l’extérieur n’augmente.

Il en déduit une formule mathématique délirante, connue sous le nom de loi de Parkinson, qui prédit la multiplication inéluctable des fonctionnaires avec un taux d’environ 6% par an, indépendamment de la quantité de travail à fournir.

Moins connues que cette première loi, Parkinson en a proposé également deux autres dans son principal ouvrage sur l’efficacité des ministères britanniques :

  • La loi de futilité : dans un comité financier, plus le budget discuté est important, moins on y passe de temps, et inversement
  • Le coefficient d’inefficacité : il définit le nombre critique des membres d’un cabinet ou conseil des ministres, nombre à partir duquel ce cabinet ministériel devient inefficace. Ce chiffre est toujours compris entre 19,2 et 22,4, étonnant, non ?

Parkinson nous a sans aucun doute un peu inspirés dans les ateliers du Parcours des Idées (PdI).


Un atelier PdI vise à choisir la meilleure idée de changement à réaliser dans les 3 mois en outillant cette prise de décision :

  • Un atelier dure une demi-journée (loi de futilité)
  • Limitée à une petite équipe de 6 personnes (coefficient d’inefficacité)

Et de plus :

  • Il utilise la méthode Pomodoro de gestion du temps, pour fixer le tempo tout au long de l’atelier
  • Et met l’accent sur l’importance du temps et du délivrable grâce aux 2 dernières étapes du PdI qui en compte 7 :
    – Étape 6 : “Notre idée de changement va-t-elle faire gagner du temps à quelqu’un ?“
    – Étape 7 : “Notre idée de changement est-elle exécutable à court terme ?”

Faisons fi de la culpabilisation et soyons pragmatique. La procrastination est une conséquence naturelle du côté gazeux du travail : conduire le changement peut se faire juste à temps, avec méthode et agilité.

 

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