Salut les Doers et les Makers, manger en compagnie d’un gros ferait-il grossir ?
En cette période de vacances et de droit à la déconnexion, je vais vous parler d’influence ou plutôt de … dés-influence.
J’ai lu cet article de Pierre Barthélémy dans la très sérieuse rubrique Science et Médecine du Monde qui titrait “Manger en compagnie d’un gros ferait-il grossir ?”
De quoi s’agit-il ? L’obésité est désormais considérée comme une pandémie mondiale. Elle touche un milliard de personnes, aussi bien dans les pays pauvres que les pays riches.
Les scientifiques se livrent donc à tout un tas d’expériences pour comprendre les facteurs qui conduisent à « manger trop ». Une équipe de chercheurs américains s’est livrée à une drôle d’expérience pour savoir si le fait de manger avec une personne corpulente influait sur la quantité de nourriture absorbée.
Une comédienne, complice des chercheurs, s’est présentée à une cantine étudiante à l’heure du déjeuner, tantôt sous sa silhouette naturelle (1,65cm pour 57 kg) tantôt déguisée en une personne en surpoids. Elle commandait des pâtes bolognaises et de la salade. Lorsqu’elle était déguisée en bibendum, ses voisins absorbaient significativement plus de pâtes que lorsqu’elle se présentait dans son état normal.
Selon ces chercheurs, manger avec une personne corpulente nous déculpabilise. A l’inverse, si cette personne mange beaucoup de salade, cela nous incite à en manger moins, comme pour se démarquer et envoyer un signal « j’en ai pas besoin, moi ».
Nous sommes des êtres sociaux et nous ne pouvons échapper à l’influence. D’ailleurs nous vivons dans une société où utiliser l’influence pour faire du business est devenu un puissant levier marketing.
Comme dans la pub, les micros ou macro-influenceurs exploitent nos biais cognitifs parmi les plus étudiés et documentés : le biais de conformisme (imitation) et l’exposition répétée.
Dans le livre Panique dans la Forêt qui présente la méthode du Parcours des Idées, j’ai écrit : “Avoir conscience de nos biais de perception et d’introspection nous éclaire sur la façon dont nous produisons nos pensées et nous décidons”.
Devrais-je rajouter “ et ce que nous mangeons ?”
Plus sérieusement, j’espère que les chercheurs ne vont pas se cantonner à cette seule piste de l’influence pour lutter contre cette pandémie mondiale.
Mais vous, faites votre cure de détox 😉 et profitez de cet été pour vous dé-connecter et vous dés-influencer !