Salut les Doers et les Makers, Enrico Fermi a formulé son fameux paradoxe en 1950 : alors que notre soleil est bien plus jeune que des milliards d’étoiles, s’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ? Pour ceux qui ont lu #Paniquedanslaforêt, j’introduis le premier concept du modèle mental du Parcours des Idées (PdI), grâce à Van Vogt, un pape de la science fiction, lui aussi des années 50. Il m’a permis d’expliquer simplement le premier pilier de la méthode du PdI, fondée sur une approche pluridisciplinaire, grâce à son héros nexialiste, Elliot Grosvenor. Je ne résiste pas au plaisir de partager cette magnifique réponse au paradoxe de Fermi donnée par Liu Cixin (il y en a d’autres mais c’est ma préférée), dans sa trilogie “le problème à trois corps” publiée en 2008 et traduite en français en 2017. Son héros Luo Ji est un cosmosociologiste qui essaie de sauver l’humanité d’une civilisation extraterrestre qui nous a détectés et finira par nous envahir dans quatre siècles, les trissolariens. Et il va trouver la parade. D’après Luo Ji, la cosmosociologie s’appuie sur deux axiomes auxquels seraient soumises toutes les civilisations cosmiques : – la survie est la nécessité première de toute civilisation – une civilisation ne cesse de croître et de s’étendre alors que la quantité totale de matière disponible dans l’Univers reste constante. Et il ajoute deux autres concepts pour résoudre le paradoxe de Fermi : – l’existence d’une chaîne de suspicion (le problème est que nul ne peut à priori savoir si une civilisation est bienveillante ou non) – l’explosion technologique (si une civilisation peu évoluée recevait un message d’une société plus avancée, cette explosion – la nôtre a 300 ans, ce qui n’est rien à l’échelle du cosmos – peut inverser à tout moment le rapport de force) La solution au paradoxe de Fermi est donc qu’aucune civilisation avancée technologiquement n’a intérêt à dévoiler son existence à une autre civilisation ou à la laisser survivre. En extrapolant ce raisonnement a des milliards de civilisations et de planètes, le cosmos est comme une « forêt sombre » (le titre de son 2ème tome) habitée par des chasseurs armés qui font tout pour rester indétectables et qui, dans le doute, sont prêts à éliminer toute créature à leur portée. Dommage, parce que j’aurais bien proposé un atelier PdI aux épris de SF pour résoudre ce paradoxe ! #intelligencecollective #innovationpédagogique #changemanagement #incertitude #modelemental #paradoxe de #Fermi #cosmosociologie |