Salut les Doers et les Makers, notre pensée est quantique…
J’avais lu un article intriguant de Mathilde Fontez et Hervé Poirier dans Sciences & Vies : quand nous pensons, hésitons, raisonnons, décidons, nous n’appliquons pas une logique classique mais une logique quantique.
Nos états d’esprits, comme ceux des atomes, « répondent à une logique biscornue, où les choses ne sont plus parfaitement définies mais intriquées, ubiques, oscillantes et superposées ».
Quatre phénomènes différencient la logique quantique de la logique classique :
- Superposition d’états
Une particule peut se trouver dans tous les états à la fois, chacun étant doté d’une probabilité. - Interférence
Lorsqu’une particule est envoyée vers un mur percé de deux trous, elle passe par les deux à la fois, ce qui est impossible dans la logique classique. - Intrication
Deux particules peuvent être enchevêtrées alors qu’elles sont distantes. C’est rigoureusement impossible en physique classique. - Oscillation
Dans des conditions particulières, une particule peut se mettre à osciller entre deux états instables, alors qu’elle devrait rester immobile.
En fait, tout semble indiquer que l’ensemble des processus abstraits mis en œuvre par notre cerveau adopte une logique quantique. Attention, ce n’est pas notre matière grise qui se met dans des états quantiques, mais ses fruits, nos pensées intérieures.
Les psychologues, au début du XXIème siècle, se retrouvent dans la même situation que les physiciens au début du siècle précédent, confrontés à des résultats incohérents. De très nombreux tests démontrent que le cerveau humain viole les lois de la logique classique : « la superposition d’états offre une très bonne représentation du conflit et de l’ambiguïté que nous ressentons quand nous doutons ».
Exemple : Au restaurant, vous devez choisir entre fromage et dessert.
Dans le modèle classique, votre choix dépend d’une multitude de paramètres et de calculs, de réponses à des questions qui se traduiront par un résultat unique : fromage, dessert ou un « j’hésite ».
En psychologie quantique, vous n’avez pas une opinion sur la question, mais toutes à la fois : attiré par le fromage, tenté par le dessert, vous doutez, sous la pression du serveur. C’est la superposition de tous ces états qui décrit le mieux le fonctionnement de votre pensée.
L’avènement de cette cognition quantique va bouleverser l’idée que nous nous faisons de notre « moi classique », individualisé, déterminé, centré sur la personne, pour le transformer en un « moi multiple » interdépendant avec l’environnement extérieur.
Et pour pour passer de l’idée à l’action, en palliant aux biais cognitifs de ce « moi unique et multiple » du porteur de projet, rien de tel qu’utiliser l’intelligence collective en atelier Parcours des Idées !